Aujourd'hui, le 18 avril, en 1660, sous les soins de Bénigne Basset, notaire de Ville-Marie, 17 Montréalistes procédèrent à régler leurs affaires d'ici-bas et l'on peut voir au greffe de cette ville le testament, à peu près uniforme, de ces héros chrétiens. "Désirant aller en parti de guerre avec le Sieur Dollard, pour courir sus aux Iroquois et ne sachant comment il plaira à Dieu de disposer de ma personne dans ce voyage, j'intitule, en cas que je vienne qu'à périr, un tel héritier universel à tous mes biens, à la charge seulement de faire célébrer dans la paroisse de Ville-Marie, quatre grand messes et d'autres pour le repos de mon âme."... Par la suite, ils se sont préparés par un dernier aveu de leurs fautes, se présentèrent à la table sainte pour recevoir le pain des forts. Après la communion, ils firent le serment de ne demander aucun serment à l'ennemi et de combattre jusqu'à la dernière goutte de leur sang! Cette aventure les mènera jusqu'à ce funeste jour de mai, où après un combat de plusieurs jours, ces 17 compagnons, assistés de plusieurs Hurons "naturalisés" tenirent tête à plus de 500 Iroquois en route, peut-être, nous ne le saurons jamais, vers Ville-Marie, dans le but de l'anéantir... En lieu et place, c'est leurs vies qu'ils sacrifièrent! Faites comme eux... Osez l'aventure!

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Aujourd'hui, le 11 avril, en 1685, le troisième supérieur général des Sulpiciens, M. Louis Tronson, mets bien en garde le supérieur de Ville-Marie, M. François Dollier de Casson, contre ce qu'il considère étant des "dépenses excessives". Il faut se rappeler que la "Seigneurie" de l'île de Montréal était si pauvre, qu'on ne permettait à un confrère de France de venir travailler à Ville-Marie seulement que s'il pouvait payer sa pension! M. Tronson résume ses inquiétudes de la manière suivante:"La crainte d'être brûlé (le premier séminaire était en bois) et le désir de loger vos messieurs un peu mieux qu'ils ne le sont, sont des raisons considérables pour entreprendre un nouveau bâtiment, mais je ne sais si vous avez bien pris vos mesures... Le dessein que vous m'avez commencé (1683) est grand et vous avez peu de fonds... il est difficile que la maison ne s'endette pour l'achever et qu'elle ne se trouve embarrassée pour bien des années... je crains même que cette grande dépense, qu'il faudra faire n'ait de mauvaises suites car on ne se persuadera pas qu'un si grand bâtiment s'entreprenne et s'avance si promptement sans avoir beaucoup d'argent et de reste..." (Il faut croire que plus ça change, plus c'est pareil!) Faites comme eux... Osez l'aventure!

Aujourd'hui, le 3 avril, en 1658, une cinquantaine de Français "mettent pied à terre", sous la gouverne de M. Dupuy, avec les Pères Jésuites qui avaient été obligés de quitter la mission d'Onnontagué craignant d'y être brûlés cruellement par les Iroquois... Plusieurs d'entre eux, moins disposés à ce genre de mort, eurent une telle frayeur, qu'ils ne furent guéris qu'à la vue de la silhouette de l'île de Montréal, qui a fait plusieurs fois de semblables "miracles"! À Ville-Marie, les fugitifs respiraient davantage en assurance car plusieurs ne revinrent qu'alors de leurs justes et continuelles frayeurs... Là où ils étaient postés, ils avaient eu recours à un subterfuge de haute voltige pour motiver les Iroquois, leurs voisins, à se joindre à un grand banquet et à une "compétition" de quel peuple imiterais mieux son voisin lors du banquet. Un tintamarre des plus cacophonique retentissait lorsque les Français criaient et vociféraient pour, imiter les cris de guerre ou de victoire des Iroquois et ceux-ci dansaient comme des Français lorsqu'ils les encourageaient à bouger au son de leur musique, forte et exagérément expressive... Ce que les Iroquois ignoraient, c'est que les Français faisaient ce vacarme pour couvrir le bruit que ceux qui étaient restés au Fort faisaient à mettre les embarcations et les vivres à l'eau... La nuit tombée, les "Sauvages" se retirèrent, épuisés et "gavés" du festin et s'endormirent profondément jusqu'à tard le lendemain, pendant que les Français, cette nuit là, en profitèrent pour prendre la fuite! Faites comme eux... Osez l'aventure!

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Aujourd'hui, le 31 mars, en 1656, se tenait l'assemblée générale des membres de la compagnie des Hospitalières de Saint-Joseph, dont M. Jérôme LeRoyer de LaDauversière avait fondé à LaFlèche. M. de Maisonneuve arrivé à Paris depuis peu, ne trouva aucune difficulté à faire accepter pour l'Hôtel-Dieu de Ville-Marie, la nécessité de ramener avec lui, des religieuses Hospitalières, puisque les besoins devenaient de plus en plus pressants dans la colonie de l'île de Montréal. M. de LaDauversière avait déjà prévu qu'un jour, leurs services seraient nécessaires à Ville-Marie. Ils passèrent donc un compromis avec les filles de Saint-Joseph pour régler les conditions de la fondation... Le détail en appartient à l'histoire de l'Hôtel-Dieu! M. de LaDauversière les conduisit à LaRochelle, les mit sous la conduite de Mlle Mance et quand il les vît s'embarquer, sa mission était remplie! Faites comme eux... Osez l'aventure!

Aujourd'hui, le 25 mars, en 1644, fut ratifié l'acte de "Les Associés de Notre-Dame de Montréal". Jusqu'à ce jour, depuis 1641, ils s'étaient contentés de faire le bien en silence et en voilant leurs noms, ils ne s'étaient liés par aucun contrat légal qui constatât publiquement leur droit de propriété sur l'île... malgré l'importance de leur contribution! En effet, M. de Fancamp et M. de LaDauversière étaient seuls reconnus propriétaires et en cas de mort ou d'embarras financiers, nul autre associé ne pouvait faire valoir les droits de la Compagnie. Les années qui suivirent, semèrent le décès de plusieurs membres et d'autres ne s'intéressant plus qu'aux missions de Levant, la société réduite à neuf membres seulement... menaçait de se dissoudre! Ces tristes nouvelles, ce fut à M. D'Ailleboust de les rapporter à Ville-Marie et affligèrent profondément tous ses habitants et son "état major"! Est-ce la ruine, voire la fin de notre colonie qui s'annonce? Malgré tout, faites comme eux... Osez l'aventure!

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Aujourd'hui, le 18 mars, en 1597, est né Jérôme LeRoyer de La Dauversière. Il est voué à un grand avenir! Originaire de LaFlèche, en Anjou. Il fit ses études au collège Royal des Jésuites à LaFlèche. À la mort de son père, il succède à celui-ci à titre de receveur des tailles et de contrôleur du grenier à sel de la ville de LaFlèche... puis sera élu échevin du même endroit. Il sera aussi le fondateur des religieuses hospitalières de Saint-Joseph. Il est un personnage mystique initiateur du projet de Ville-Marie. Dès 1630, il se dit touché par des grâces mystiques et des apparitions de la Vierge et de la Sainte Famille qui lui aurait commandé de consacrer sa vie aux pauvres et à Dieu. Toujours suivant les recommandations qui lui fûrent transmises par la Saint Famille, il entreprend de fonder une colonie sur l'île de Montréal dans le Nouveau-Monde... île dont il fera l'acquisition en 1640. Soutenu financièrement par Pierre Chevrier, baron de Fancamp et plusieurs autres personnalités du renouveau catholique Français du XVIIème siècle. Faites comme lui... Osez l'aventure!

Aujourd'hui, le 9 mars, en 1663, réunis en présence de Jeanne Mance, les associés de Montréal remettent l'île aux Messieurs de St-Sulpice qui en deviendront, par le fait même, les Seigneurs. M. de Maisonneuve sera reconduit dans sa charge de gouverneur par ces derniers. Avant de se séparer, ils rédigent un texte soulignant la bonne gestion et la bonne administration de Mlle Mance. Elle restera en France, encore un an pour continuer à effectuer des demandes en faveur de Ville-Marie. Pour la dernière fois, en avril 1664, elle quitte LaRochelle vers "son île". Elle sera en compagnie d'un Jésuite très peu connu, Louis Nicolas. À son retour à Ville-Marie, beaucoup de choses ont changé... la colonie royale est dotée d'une nouvelle administration. C'est un second départ, un nouveau souffle qui permettra à Ville-Marie... et à toute la Nouvelle-France de prendre son envol?!? Faites comme eux... Osez l'aventure!

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Aujourd'hui, le 1er mars, en 1643, Paul Chomedey de Maisonneuve entends frapper à sa porte... En ouvrant, il apperçoit Tessouchas, grand chef des Algonquins qui vient faire une demande au Gouverneur: "Je partit de Richelieu pour les Trois-Rivières, mais pris la décision de m'arrêter chez toi. Je marche sur les glaces pour venir au Fort. L'unique sujet qui m'amène c'est la Prière. C'est ici que je désire prier, être instruit et baptisé, que si vous ne l'agréez pas, j'irai aux Hurons, où les "robes noires" qui sont autour des Algonquins m'enseigneront comme j'espère. M. de Maisonneuve fût bien surpris de cette requête, même que "Joseph", un autre Algonquin récemment baptisé qui se trouvait avec Maisonneuve dans son habitation ne pouvait en croire ses yeux! Tessouchas était l'orateur le plus éloquent de sa nation et un guerrier intrépide. Touché de cette demande et résolu de ne rien épargner pour la conversion des "pauvres Infidèles", le Gouverneur lui fit donc comme réponse que, puisqu'il désirait se faire instruire, il n'avait que faire, d'aller plus loin, que lui-même l'assisterait à Ville-Marie et le traiterais en frère d'armes. Faites comme eux... Osez l'aventure!

Aujourd'hui, le 24 février, en 1663, la Compagnie des Cent-associés, remet sa démission. Un "renouvellement" est en train de s'effectuer en France et ce, en faveur de la Nouvelle-France et de Ville-Marie... Une nouvelle ère politique s'ouvre! Louis XIV, qui a maintenant 24 ans, a pris le pouvoir depuis le décès de son ministre Mazarin deux années auparavant. Il a décidé, notamment, de transformer la Nouvelle-France en colonie royale et d'en finir avec la compagnie des Cent-associés qui, d'ailleurs, "battait" de l'aile. Une organisation différente "doit" naître! La Nouvelle-France ne sera plus un pays de mission, mais une province de France. La société Notre-Dame de Montréal n'y a donc plus sa place... Ville-Marie est sur le point de prendre son indépendance! Faites comme eux... Osez l'aventure!

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Aujourd'hui, le 14 février, en 1672, le nouveau supérieur des Messieurs de St-Sulpice, M. François Dollier de Casson, parti en raquettes sur le fleuve St-Laurent, a eu la malheureuse surprise de tomber à travers la glace! Par chance, il fût repêché, transis, après plusieurs heures dans l'eau. On le conduit à l'hôpital où il devra rester de longs mois, afin de se rétablir. Pour se distraire, il discute avec Mlle Jeanne Mance, avancée en âge et recueille les souvenirs de la pionnière de Ville-Marie et décidera de les consigner sous forme d'une longue lettre à ses confrères, malades en France. Il rédigera ainsi, trente deux chapitres correspondants à ce qui s'est passé, chaque hiver entre le départ d'une flotte et l'arrivée de la suivante... C'est donc ce qu'on appel "un accident heureux" le fait que Dollier de Casson soit tombé à l'eau, malgré le fait qu'il ait bien failli y laisser sa peau! Grâce à lui, on connaît maintenant "l'histoire du Montréal" Faites comme eux... Osez l'aventure!

Aujourd'hui, le 10 février, en 1763, fut signé un document qui viendra sceller l'avenir de la France en Amérique du Nord...Le traité de Paris! Il mettra fin à la guerre de sept ans qui opposait d'un côté l'Angleterre et la Prusse et de l'autre côté, la France et l'Espagne. Quand on constate l'ampleur de ce que la France abandonne alors aux mains de l'Angleterre, on peut affirmer que le traité de Paris est hors de tout doute, le traité le plus catastrophique que la France n'ait jamais signé! En Amérique, elle cède à l'Angleterre tous ses territoires du Canada, soit l'intégralité de la Nouvelle-France, y compris le Cap-Breton et St-Jean ainsi que la partie orientale de la Louisiane et de nombreuses îles des Petites Antilles. De plus la France doit aussi céder à l'Espagne la Louisiane occidentale... sans parler des possessions Françaises cédés à l'Angleterre en Afrique, en Asie et en Europe!!! Les prémices de ce traité furent signés à Ville-Marie, par le gouverneur Vaudreuil, en 1760 lors de la capitulation de Montréal. Par cette signature, la Nouvelle-France devient orpheline de la France... et deviendra, éventuellement, la province du Canada! Faites comme eux... Osez l'aventure!

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Aujourd'hui, le 2 février, en 1658, journée miraculeuse, s'il en est une! J'aurais de la difficulté à trouver les mots justes pour vous expliquer ce qui est arrivé à Mlle Jeanne Mance... je la laisserai donc s'exprimer elle-même: "Arrivé en France, j'avais désiré de voir le cercueil de feu M. Olier, non pas dans la vue de mon soulagement, mais dans l'esprit de l'honorer, l'estimant un très grand serviteur de Dieu"..."Comme je fus sur le point d'entrer dans la chapelle où il posait son corps, la pensée me vînt de demander à Dieu, par les mérites de son serviteur qu'il Lui plût de me donner un peu de force et quelque soulagement à mon bras, afin que je me puisse aider et servir notre hôpital à Ville-Marie"..."Quand j'entrai dedans la chapelle, il me pris un grand saisissement de joie, si extraordinaire que, de ma vie je ne sentis semblable"..."Je ressentais une grande complaisance que je sentais du bonheur que possédait ce bien heureux serviteur de Dieu auquel je parlais comme si je l'eusse vu de mes yeux et avec beaucoup plus de confiance"..."Je priai M. Bretonvilliers de me donner le cœur de feu M. Olier (qu'on avait gardé dans un coffre de plomb) pour le faire toucher mon bras, lui disant que j'en avais plus que faire du sang des taureaux pour ma guérison. J'eus lors une confiance d'être exaucée"..."Il me l'apporta et se retira. Et moi, ayant pris ce précieux dépôt de ma main gauche, je le posai sur ma droite tout enveloppée qu'elle était en mon écharpe"..."lorsqu'au moment que je posai ce saint dépôt sur ma main, je la sentis libre et qu'elle soutenait sans appui le poids de la boîte de plomb où il est enfermé; ce qui me surprit et m'étonna merveilleusement"..."Je sentis au même temps une chaleur extraordinaire s'épandre par tout mon bras jusqu'au bout des doigts et l'usage de ma main me fut rendu dès ce moment". Les milieux dévôts lui demandèrent tout de suite d'écrire ce qui lui était arrivé... ce qu'elle fît, avec joie et contentement... de sa main droite! Celle-là même de laquelle elle avait perdu l'usage avec la mobilité de son bras droit au grand complet, après sa brutale chute sur la glace le 28 janvier de l'année précédente. Faites comme elle... Osez l'aventure!