L' assoce des ados suicidants (La Baraque)
Description
Travaux sur la suicidalité infanto-juvénile ...
développement d'un programme socioéducatif résilient basé sur
- une prise en charge incarnée humanisée et altruiste
- un accompagnement personnalisé adapté
- une approche systémique
- l'art thérapie pour renouer le contact et le dialogue
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facebook.com"Je suis séropo et dans l'absolu, ça ne posait de problème à personne, ni à mes potes, ni à ma famille, avec les meufs c'était différent alors je me contentais de câlins et puis il y a eu celle dont je suis tombé amoureux et quand elle a estimé que faire l'amour avec moi, même protégée, était un risque qu'elle n'était pas prête à courir, je n'ai pas réussi à encaisser. Je devais être plus vulnérable que d'habitude, j'ai voulu que ce poison sorte de mes veines alors j'ai fait ce qu'il fallait. C'est ma mère qui m'a trouvé baignant dans mon sang. Elle ne m'a pas porté secours, elle est restée prostrée !!! la vraie nature des gens !!! finalement il y en avait un de problème ... Mon petit frère lui, il a fait un point de compression avec son tee-shirt et l'a serré avec sa ceinture comme lui avait appris son anime en camp de vacances. J'arrêtais pas de lui dire "Loulou fais attention à toi", et il a eu cette réponse définitive " J'ai pas peur. Je risque rien, tu m'aimes trop pour me faire du mal" ... Quelque fois la nuit, il vient vérifier que tout va bien. Il caresse mes cicatrices du bout de ses doigts, et il s'allonge à mes côtés. Au matin c'est toujours moi qui suis lové contre lui et pas le contraire" (Tim, 18 ans)
" Moi je suis prisonnier de mes souvenirs, j'ai pris perpète depuis que j'ai compris que les peurs de l'enfance ne disparaissaient jamais. J'arrivais même plus à dormir à cause de ces cauchemars qui m'arrachaient à la nuit. Alors quand ce mec avec son sourire atomique m'a offert son affection sans rien attendre en retour, en me disant qu'il savait ce qui me faisait mal parce qu'on était pareils, je l'ai cru ... parce que j'avais besoin de le croire ... parce que je ne méritais pas cette solitude qui menaçait ma vie comme un couperet ... Il m'a rendu accro à lui, accro à des attentions anodines qui me faisaient me sentir vivant. Alors quand il a suggéré d'apaiser nos souffrances ensemble au nom de notre amitié, je l'ai suivi. Avant de m'injecter ce speed-ball (cocaïne + héroïne) qui aurait dû m'être fatal, il m'a enlacé comme un enfant avec toute la tendresse du monde. Il devait se shooter après moi. Il devait ! ... et moi je ne devais pas me réveiller en soins intensifs ! Il disait "Serais-tu prêt à mourir par amitié ?" ... Moi, j'étais prêt ! PAS LUI ! ... J'ai construit toute ma résilience sur la vengeance. Je ne me reconnais plus ! Pour me reconstruire, je sais qu'il faut que je règle mes comptes avec mon passé, j'ai 2 ou 3 personnes à qui j'ai besoin de faire du mal. Il en fait partie ! ... Je lui ai récemment envoyé un message " Dis tarba, tu crois aux fantômes ? ... tu devrais !" ... Il avait raison, c'est vrai qu'on est pareils ! " (Voltaire, 19 ans)
"J'ai avalé 82 comprimés, j'étais arrivé au bout de ce que je pouvais supporter, je voulais que tout s'arrête. Je me suis couché à 16h et j'ai sombré dans un délire hallucinatoire jusqu'à 22h. Je me suis senti partir. Les membres qui s'engourdissent, les frissons, le pouls qui se ralentit ... Je me souviens de tout. J'étais l'otage de 3 jeunes tarées propriétaires d'une vieille attraction foraine en bois aux dimensions démesurées dans laquelle elles m'obligeaient à ramper jusqu'à épuisement. Mon cœur s'est arrêté 7 fois, je me suis même fait la réflexion qu'il n'y avait pas de lumière blanche mais qu'on sombrait plutôt progressivement dans l'obscurité. Elles m'ont ensuite séquestré dans les combles d'une vieille maison où j'ai tout cassé. Je voulais mourir dans ma vraie vie mais je suis battu comme un ouf pour rester vivant dans mon hallucination. Les voisins ont appelé la police qui m'a trouvée, recroquevillé contre un mur avec le sommier comme barricade, je m'étais roulé dans mes excréments et la chambre était totalement dévastée. Aux urgences, il m'a fallu plusieurs heures pour me rendre compte que j'avais physiquement vécu cette expérience avec une violence insensée. Mon corps était meurtri, j'avais des blessures sur le visage, les mains, les coudes, les genoux, le torse. J'ai eu besoin d'une semaine pour que la totalité des effets indésirables disparaissent. A la fac, je suis devenu le mec qui fait parti d'un fight-club. C'est vrai que je me bats, mais je crois que si mes potes connaissaient mon adversaire, ils seraient extrêmement surpris ..." (Robin, 19a)
" J'ai passé les 18 premières années de ma vie en foyer, abandonné par une mère qui ne voulait pas s'encombrer d'un bébé séropo. J'ai tenu le coup, parce que je savais que le jour de ma majorité j'aurais accès à mon dossier et que je saurais enfin qui était cette personne admirable. J'ai appris qu'elle était infirmière et qu'elle avait 2 autres enfants. C'est peut-être ce qui m'a fait le plus souffrir, qu'elle ait gardé les 2 autres. Elle a refusé de me rencontrer, elle n'a même pas voulu me parler ...Elle s'était construit une vie où je n'avais pas ma place. J'avais mal à la vie, je ne trouvais pas ça normal de devoir payer les erreurs de quelqu'un d'autre avec mon chagrin. Alors j'ai forcé le destin et son mari lui, il a compris que j'étais la fausse couche imaginaire que sa femme avait faite il y a 18 ans mais j'avais déjà coupé le son et la lumière quand il m' a retrouvé dans la rue. Il savait que je ne plaisantais pas quand je disais que je n'avais pu qu'à crever si personne ne voulait de moi. Il savait que j'étais séropo et pourtant il a fait les points de compression à mains nues ... quand il a appelé les secours ,il a dit "mon fils a fait une TS" ... Aujourd'hui, j'ai 2 grosses cicatrices sur les avant bras mais bien plus petites que celle qui me barre le cœur, une charge virale indétectable, un papa et 2 petits frères ... mais toujours pas de maman " (Basile, 18a)
" Elle n'est pas venue le voir à l'hôpital, elle a préféré lui envoyer un texto assassin qui disait qu'il était tout ce qu'elle détestait le plus au monde, l'incarnation même de la lâcheté, un petit bourge pourri gâté qui n'avait pas eu le courage de prendre une dose mortelle, juste de quoi se faire peur mais pas assez pour se mettre en danger. Que c'était un appel au-secours indescent, que ce n'était pas la bonne solution pour attirer son attention et que pour se faire entendre il aurait fallu hurler plus fort ... Votre fils vient de se jeter sous un train, Madame, a-t-il hurlé suffisamment fort pour vous !?! " (Ruben, 17a)
L'homophobie ordinaire dans ce qu'elle a de plus abject ! http://www.lci.fr/societe/savoir-si-mon-fils-est-gay-le-site-fireworld-editeur-d-un-logiciel-espion-epingle-pour-un-article-homophobe-2061986.html
Nous ne pouvons que supposer l'homme qu'il serait devenu Il aurait eu 30 ans aujourd'hui, la peine du 18 juin ... Benjamin (1987 - 2005)
" Mon histoire a brûlé ma peau comme autant de blessures que je compte chaque jour que je m'impose. Mais je ne me ferai jamais autant de mal qu'on m'en a fait, pourtant je m'en donne du mal pour m'en faire. Il parait que le cerveau n'est capable d'identifier qu'une douleur à la fois, la plus violente, alors je me fais souffrir atrocement pour oublier que j'ai l'âme qui saigne. Aussi merdique soit-elle, ma vie m'appartient, JE décide quand JE vais mourir, et ce ne sera ni aujourd'hui, ni maintenant ! FUCK YOU BASTARD, I'M ALWAYS ALIVE !!! "(Tuan, 20a, blessé au cours de l'attentat de Londres le 3/06/17)
Le site de l'assoce fait sa crise d'adolescence et ça fait mal ! http://behindthescars.com : le nouveau réseau des 60.000
Il disait que les cicatrices étaient la mémoire du corps, et que celles qui le faisaient le plus souffrir, étaient les invisibles, celles qui saignent encore, celles du cœur. Il voulait savoir si je serais présent à son réveil ... Moi, j'étais là, Lui, ne l'était plus ... Il ne savait pas quoi faire de sa vie, et nous, qu'allons-nous faire de sa mort ? Fabio (2000 - 2017)
Depuis quelques semaines un jeu morbide gangrène la toile : le blue whale challenge, imposant durant 50 jours, 50 défis, allant de l'automutilation au suicide. Ce phénomène exploite la fascination des préados pour l'autodestruction. Les plus vulnérables d'entre eux, en pleine construction de leur identité, sous l'emprise d'un parrain, sont manipulés afin de réaliser des défis macabres et humiliants en 50 étapes : se mutiler les lèvres, se priver de sommeil, cesser de communiquer, se frapper au visage, se scarifier bras et jambes en dessinant une baleine, manger ses excréments et publier les preuves en images sur la toile. Plus ils progressent dans le "jeu", plus les défis deviennent dangereux. La motivation première étant de prouver qu'ils sont capables de se donner la mort. Le défi du 50ème jour est de se jeter d'un pont ou sous un train. Les autorités assimilent cette pratique à du cyber-harcèlement puisqu' au fur et à mesure des défis, les parrains exercent une influence de plus en plus importante pouvant aller jusqu'aux menaces de mort. .En France, aucun cas mortel n'a été recensé, toutefois plus d'une centaine de signalements a été enregistrée au cours du seul mois de mars.
"la douleur ne s'estompe pas avec le temps ... jamais ... Elle est tapie dans l'ombre, elle couve comme un cancer, et resurgit au moment où tu es le plus vulnérable ... C'est impossible de se reconstruire quand tes souvenirs sont tatoués sur ta peau comme une brûlure. Je voulais juste la justice, que le mec qui m'a volé mon enfance paye le prix. J'ai cru comprendre que sa vie valait plus que la mienne. Alors j'ai décidé de le hanter pour l'empêcher d'oublier. Je ne lui ai jamais adressé la parole, je ne lui ai jamais écrit, j'étais juste là, je le défiais par ma simple présence. Il vient de mourir. Il s'est suicidé, sur ce coup il a plus assuré que moi. J'avais demandé la justice, j'ai eu la vengeance mais je ne vais pas mieux. Je déteste ce qu'il a fait de moi" (Sam, 21 ans)