C'est en 1852 que la ville du Mesnil se dote d'un Corps de sapeurs-pompiers, sous l'autorité du Maire de l'époque, le Baron Louis Paymal. Le lieutenant Jacques Buret, premier chef du Corps du Mesnil, disposait alors d'un effectif de 26 hommes. L'histoire locale veut que le corps des sapeurs pompiers ait été créé en 1852 par le maire Louis Paymal. En réalité, c'est en 1815 que l'Etat demande à chaque commune d'organiser un service de secours "pour lutter contre les incendies, sauver les personnes et les effets" et cette responsabilité est dévolue, au Mesnil, au lieutenant Ernest Duteil membre de la Garde Nationale. En 1831, des compagnies de sapeurs pompiers sont créées au sein de la Garde Nationale: elles sont armées pour pouvoir concourir au maintien de l'ordre. Un décret d'avril 1852 réorganise les attributions des pompiers, toujours intégrés à la Garde. La délibération municipale du 16 avril mentionne l'achat d'une pompe à incendie pour 1200 francs, une provision de 800 francs pour indemniser les volontaires et 300 francs pour l'assurance destinée à les couvrir. Le 7 novembre, Paymal crée formellement le corps des sapeurs pompiers mesnilois et désigne Jacques Buret comme lieutenant, avec un effectif de 26 hommes.
En 1859, Mme Hamot fait don d'une deuxième pompe de façon que chaque village de la commune soit équipé.

En 1873, le maire " expose au conseil que le bâtiment actuel où est resserrée la pompe à incendie et dans lequel on enferme les individus suspects ou ivres n'est pas situé commodément pour l'usage auquel il est destiné. Il conviendrait alors d'acquérir un terrain pour y élever un autre bâtiment au centre du pays et à proximité des débits de boisson". Ainsi remise de matériel et geôle ne font qu'un! "Le conseil vote le principe de l'acquisition de 50 centiares environ appartenant au sieur Hyppolite Montaudouin pour recevoir la pompe à incendie et les individus ivres ou tapageurs… pour cela, il utilise les fonds destinés à l'établissement d'une grille au Val et devenue inutile aujourd'hui."
Le bâtiment verra le jour quelques années plus tard, rue Maurice Berteaux, mitoyen de la boucherie et à côté de chez "la mère Jules". Ce sera la première "caserne des pompiers" aujourd'hui transformée en garage privé. Le seconde remise, au Mesnil, est située derrière l'église, passage St Vincent. En août 1939, on installe la sirène dans le clocheton de la mairie. Payée par l'Etat, à la veille de la guerre, elle devait avoir un autre usage que le seul appel au feu.
En octobre 1944, le Comité de Libération "décide de mettre à l'étude le projet de construction d'un garage près de l'église pour y remiser le matériel d'incendie en prévoyant l'utilisation de certains matériaux provenant de la démolition des bâtiments qui doivent disparaître pour permettre la construction des nouvelles écoles."