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« Pourquoi toujours le même type d’homme dans ma vie ? Pourquoi de génération en génération on est ruiné dans cette famille? Pourquoi ces maladies à répétition chez tous les garçons côté paternel ? Comment l’inconscient d’un enfant peut-il être impacté par ses ancêtres ?». La psychanalyse transgénérationnelle peut proposer une réponse à ces questions. Un nombre croissant d’écoles thérapeutiques reconnaissent l’importance de ce « transgénérationnel » dans leurs cures ; d’autres le balaient d’un revers de la main. Cela pose donc débat. Cette approche, en plus de l’histoire du sujet, prend en compte l’héritage de l’histoire familiale et l’aspect culturel. Elle recherche des incohérences, des non-dits, des secrets, des faits marquants. Elle recherche des liens inconscients sur au minimum quatre générations. Son but est de permettre au sujet d’intégrer toutes ces découvertes, les histoires refoulées, déniées, oubliées dont il a hérité de ses parents, eux-mêmes les ayant peut-être héritées de leurs parents. Il convient parfois de « décrypter » nos ancêtres pour ensuite les replacer dans leurs cryptes. Une fois cette intégration réalisée, l’individu peut enfin advenir comme sujet en libérant le présent de ce passé qui l’encombre et en acquérant une meilleure connaissance de lui.

Face à un événement réputé traumatique, 9 % des victimes développent un trouble de stress post-traumatique (PTSD, en anglais). Cette proportion tend à doubler quand l’événement traumatique se rapporte à un abus sexuel intrafamilial vécu dans l’enfance. Lorsque s’écoulent des années entre l’époque du vécu traumatique et le temps où émergent les symptômes, il peut s’avérer difficile de faire les liens utiles qui permettent de poser un diagnostic correct. Les attitudes du sujet en souffrance ne sont pas comprises, ses comportements souvent mal jugés. Comment repérer ce syndrome ? A partir de quand poser le diagnostic et avec quels outils ? Ce sont ces questions, précisément, auxquelles la formatrice répondra lors de ce séminaire, ponctué de nombreuses illustrations issues de sa pratique et construit sur : - le savoir : recours aux critères diagnostiques du PTSD dans le tout récent DSM-V ; - le savoir-faire : décodage des symptômes spécifiques au PTSD dans le cadre de l’abus sexuel intrafamilial, informations quant aux outils d’évaluation existants et partage des clés d’un accompagnement efficace des victimes devenues adultes et de ses proches (famille, amis, collègues…) ; - le savoir être : apports concrets des adaptations que le praticien doit pouvoir consentir au niveau de son propre comportement face au sujet souffrant de PTSD.

Affiliation juvénile, enjeux, dépendance, effets morbides, ambivalence et finalement cessation tabagique… Le séminaire aura pour but d’examiner ces jalons liés à la consommation et d’éclairer les mécanismes en rapport avec : l’adhésion du jeune au tabac ; l’addiction (comportementale, pharmacologique et pareillement psychosociale) ; le projet d’en sortir et l’accompagnement du sevrage. En outre, les principaux modèles théoriques développés par la psychologie du risque et des addictions seront exposés. D’un point de vue pratique, il sera montré toute l’importance de valoriser les ressources utiles au sevrage et de tabler sur la prévention qu’elle soit familiale ou scolaire. Ce dernier volet du séminaire donnera l’occasion de discuter avec les participants.

La tendance en Europe est de réduire la durée de séjour en maternité, entrainant le déplacement des soins post-natals vers le domicile. A l’heure actuelle, en Belgique, 99,4% des naissances ont lieu en milieu hospitalier. La durée moyenne d’hospitalisation était jusque début 2015 de 4 jours après un accouchement voie basse. Dans son rapport KCE, Nadia Benhamed et al., montre que la Belgique est un des pays de l’OCDE où la durée d’hospitalisation après un accouchement voie basse est la plus élevée. Certaines mesures sont déjà passées, d’autres sont en cours, non sans conséquences pour les femmes, leurs nouveaux-nés et les professionnelles qui les accompagnent. Quelles sont les propositions concrètes des sages-femmes pour améliorer la qualité de ses soins et permettre un retour à la maison en toute sécurité et sérénité ?

La problématique du décrochage scolaire et social est actuellement une préoccupation majeure des enseignants, éducateurs, travailleurs sociaux, psychologues, politiques… Comment faire face à ce phénomène et tenter de limiter son apparition et les dégâts qu’il cause ? Beaucoup de choses ont déjà été dites à ce sujet. Mais qu’en disent les jeunes qui sont concernés par ce problème ? Quels conseils, recommandations peuvent-ils nous apporter ? N’est-il pas de notre ressort de les entendre… et d’en retirer des pistes d’action ? Leur parcours est généralement émaillé de traumatismes et de souffrances. Qui mieux que ces jeunes peuvent nous éclairer ? Le séminaire visera à proposer des témoignages de jeunes à la « trajectoire brisée » qui parlent à leur éducateur et envisagent un nouvel accordage. Il s’agit de décrocheurs « lourds » interviewés par C. Klinkemallie. Des extraits de ces récits seront analysés et conceptuellement étudiés afin d’envisager, de façon beaucoup plus proche du vécu de ces jeunes, des voies conduisant à leur reconstruction.

Les nouvelles modalités d’exercice dans le cadre du placement d’enfants ou d’adolescents constituent pour les professionnels du champ médico-psycho-social un véritable défi. Nous vivons actuellement dans un monde où ce qui était n’est plus. Les modèles familiaux historiques, que nous pouvons maintenant quasiment considérer comme folkloriques, cèdent la place à des situations plus hétérogènes et plus complexes : couples ou parents du même sexe, familles dites monoparentales, gestation pour autrui, adoption, recompositions multifamiliales, coparentalité... Les concernés eux-mêmes sont perdus et manquent de repères sur ce qui leur arrive. Beaucoup de professionnels supposés intervenir auprès de ces nouvelles formes de couples et de familles sont parfois déroutés. Le maintien à domicile d'enfants et d’adolescents en situation de troubles du comportement graves, la prise en compte de la famille, de l’entourage s’imposent à eux alors que leur formation et leur culture, étaient plutôt enclines à ne considérer que les difficultés du sujet à protéger ou à soigner et à ignorer le fonctionnement intrafamilial des sujets pris en charge. Confrontés à des logiques familiales déroutantes, voire inquiétantes, ils se trouvent souvent désarmés et en prise à un dilemme auquel ils sont mal préparés, entre ce qu’ils perçoivent de l’intérêt des jeunes à protéger et les contraintes légales, administratives et économiques qui conduisent le plus souvent à limiter les placements et à privilégier le maintien à domicile. Eric Trappeniers a créé une approche originale : l’approche systémique expérientielle. Cette approche est systémique car elle s’interroge sur la fonction d’un symptôme ou d’un comportement répétitif dans le contexte d’un système humain spécifique. Par ailleurs, elle est expérientielle dans la mesure où elle insiste sur l’expérience vécue par les participants pendant la séance thérapeutique. Cette approche est particulièrement féconde dans des situations ou l’enfant et/ou l’adolescent développe des symptômes manifestes (agressivité contre autrui ou contre lui-même) alors que le(s) parent(s) est (sont) en situation de déni. Lors de sa présentation, Eric Trappeniers après avoir résumé les différentes étapes de l’évolution des thérapies familiales et décrit les différentes écoles, exposera son modèle d’intervention. Il offrira à chaque participant des points de repères afin de travailler et d’être plus efficient dans sa pratique quotidienne.

Comment gérer et prévenir STRATEGIQUEMENT les problèmes comportementaux dans un établissement accueillant des groupes de bénéficiaires ? Il est certain que, pour faire face à des comportements d’« éduqués épuisants », de multiples actions auront été entreprises par les « éducateurs » (enseignants, éducateurs, responsables, parents, …) et qu’elles auront mobilisé une généreuse énergie qui débouche sur un sentiment d’inutilité, d’épuisement, constatant que ces actions sont malheureusement peu « efficientes », c’est-à-dire qu’elles ont un faible effet au regard de l’énergie dépensée. En effet, nous attendions un changement chez les « éduqués » ; or changer est une entreprise complexe : pensons déjà aux difficultés qu’ont de nombreuses personnes à arrêter de fumer ou à changer de régime alimentaire. Philippe MEIRIEU pose la question « Comment faire entendre raison à celui qui n’a pas choisi la raison ? ». Réponse : avec de l’énergie et de la bonne volonté… … mais cela ne suffit plus pour amener certains éduqués ou groupes d’éduqués à abandonner leurs comportements d’opposition, de sabotage, leurs « pourriciels » (ABERKANE I.) Aujourd’hui, il est nécessaire d’agir « stratégiquement ». Aussi, à partir d’un modèle stratégique développé par J. ARDOINO, - nous mettrons en lumière les actions qui se révèlent les plus pertinents pour amener l’éduqué, les éduqués, à grandir, telles que la constitution de règlements respectables ou l’organisation de « conseils », … ; - nous mettrons en évidence les qualités que doivent revêtir ces actions afin qu’elles soient pertinentes : par exemple, en analysant la présence de certaines caractéristiques essentielles qui font que les sanctions soient éducatives. De cette façon, les participants auront la possibilité de « scanner » les pratiques éducatives existant dans leur structure ; ils pourront en relever les points forts et faibles et seront à même de proposer des actions qui pourraient être mises en place afin de pouvoir garantir que « tout a été fait », ceci dans une perspective humaniste, l’essentiel étant que les personnels soient heureux du travail réalisé et que les « éduqués » aient le maximum de chances de s’émanciper. Note : lorsque nous travaillons sur cette question stratégique, il nous arrive souvent d’être sollicité par des équipes afin de les accompagner à analyser et à revoir leur règlement et leurs sanctions, ou à installer un accompagnement des groupes au travers de l’organisation de « conseils ». C’est pourquoi, à la suite de ce séminaire, vous trouverez 2 formations-accompagnements dans la partie « Accompagnements » du programme : « Des règles et des sanctions éducatives au service de notre Projet d’Etablissement » et « Sans conseil, point de salut ». A propos de l’intervenant : Alain PIRARD, éducateur et psychopédagogue ; 30 ans d’expériences diverses dont : éducateur, enseignant en secondaire et supérieur, chercheur en éducation familiale (Univ. De Mons), responsable diverses équipes éducatives, formateur et conseiller pédagogique spécialisé dans le traitement stratégique des problèmes de discipline particulièrement en milieu scolaire, conseiller pédagogique auprès de nombreuses structures scolaires et d’accueil de jeunes dont les Foyers de Jeunes Travailleurs (en France) ou des établissements de soins.

La première quinzaine d'octobre Education et Famille ASBL accueillera les formations suivantes : - Troubles de la conduite et délinquance, résilience et désistance - Les pervers narcissiques : les comprendre et se comprendre pour leur échapper - La pleine conscience ou "mindfulness" - Comment gérer et prévenir les problèmes comportementaux dans un établissement accueillant des groupes de bénéficiaires? infos et inscriptions : http://educationetfamille.be/index.php/formations/seminaires

Et vous, à quelle(s) formation(s) allez-vous participer ? info et inscriptions : www.educationetfamille.be